dimanche 17 août 2008

Le programme du gouvernement actuel est bien issu des milieux d'affaires


our ceux qui en douteraient encore, rappelons les propos de M. Kessler, PDG de la SCOR (5e réassureur mondial) et ex-vice-président du Medef, en octobre 2007 (le texte intégral est ici ) :

"Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d'importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme...

A y regarder de plus près, on constate qu'il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C'est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s'agit aujourd'hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !"


Il ajoute :"Ce compromis (...) se traduit par la création des caisses de Sécurité sociale, le statut de la fonction publique, l'importance du secteur public productif et la consécration des grandes entreprises françaises qui viennent d'être nationalisées, le conventionnement du marché du travail, la représentativité syndicale, les régimes complémentaires de retraite, etc."

C'est bien tout cela que le pouvoir actuel est en train de "défaire méthodiquement". "Sans exception".

Le 22 juillet, le premier ministre a déclaré ( voir cette vidéo )"on n'a pas été élus pour gérer la France, on a été élus pour la transformer".


N.B. du 1er septembre: ce texte est développé dans cet article d'Agoravox : Diminuer le rôle de l'Etat: une philosophie hautement opérationnelle.


5 commentaires:

Etienne Celmar a dit…

Bonjour Philippe,

Et dire que ce MrK. fut un maoïste de la première heure...!

Singulier mais non unique renversement, non?

Philippe Renève a dit…

Bonjour Marcel,

Les premiers (révoltés) seront les derniers (réactionnaires)...

Anonyme a dit…

Les acquis sociaux de la libération apparaissent en pleine lumière pour ce qu'ils sont. Un marchandage entre la bourgeoisie possédante risquant beaucoup plus gros et les exigences de la résistance. Cette dernière entravée par les décisions prises à Yalta . Le "il faut savoir finir une grêve" en fut l'illustration. Cette convention entre les camps opposés établit une ligne de cessez le feu qu'on n'outrepasserait pas d'une part, des acquis qu'on ne remettrait pas en cause de l'autre. Le réchauffement planétaire a des effets aussi dans l'histoire , ce qui a été gelé en 47 est à nouveau fluide et mouvant.

Le même mouvement fait remettre en cause la laïcité qui n'est pas un corpus de convictions et de vérités scientifiques mais une simple ligne de cessez le feu.

Ainsi l'histoire recommence . Les possédants reviennent toute honte bue crier famine à la face des sans logis et des soupes populaires.
Faut-il qu'ils aient été nourris de la seule amertume pour laisser ainsi apparaitre leurs dents de vampire.
Au premier regard le monde du travail est bien désemparé , privé de ses organisations réduites à des silhouettes et abandonné par ses leaders traditionnels passés dans l'autre camp.Comme toujours dans l'histoire le camp des plus forts semble n'avoir qu'à se baisser pour ramasser ses rapines. Mais justement l'histoire nous rappelle que de cette force nait la faiblesse . Ils se détruiront eux-mêmes pour une simple querelle de préséance de "j'étais là avant vous, ...je suis le premier ...on ne vous a rien demandé...."....

Pour un tel affrontement il aurait fallu quelqu'un qui fasse régner l'ordre et impose le silence dans les rangs.Notre cheffaillon reçoit les plus graves outrages de son propre camp...
Tout est possible.
D.A.Furtif

Philippe Renève a dit…

Très bien observé et résumé, Furtif.
Les conflits internes seront-ils plus forts que l'intérêt commun...

Anonyme a dit…

J'ai voté pour votre blog très sympathique, à bientôt