samedi 23 janvier 2010

La machine à critiquer l'art contemporain

ous les amateurs d'art et de culture éprouvent parfois des difficultés à rendre un
compte exact et précis de leurs sensations devant une œuvre moderne, où l'émotion et l'expression sont parfois bien dissimulées derrière une forme banale ou provocante.

Dans le souci constant du bien-être physique et moral de mes contemporains, j'ai donc élaboré un mécanisme pratique permettant de se livrer à une critique utile, constructive et présentable des événements artistiques les plus divers que l'œil humain peut contempler.

La critique sérieuse de l'art contemporain étant toujours plus descriptive que normative et plus élogieuse que combative, j'ai opté pour un fond favorable sous une forme simple, sur un modèle de phrase classique qui peut être répété mainte fois dans le texte à élaborer.

La structure de la phrase est donc : un complément pour le contexte, un sujet doté d'un adjectif, un verbe, un adverbe, un complément d'objet direct doté lui aussi d'une épithète, car ces choses-là sont verboyeuses, enfin une préposition et un complément venant qualifier le tout et donner une chute à l'ensemble, tant il est vrai que la forme prime largement dans ces discours.

J'ai effectué un choix pour chacune de ces parties, qu'il suffit d'assembler au hasard, en évitant simplement les répétitions et redondances. Le résultat en est en principe largement digne des critiques les plus fines et prétentieusement compétentes. Par exemple: dans ce méta-événement, l'espace déstructuré transcende métaphoriquement le paradigme objectivé dans le respect d'une grande rigueur formelle.

Voici donc l'ensemble, résumé en un tableau bien sûr non limitatif.


Cliquer sur l'image pour l'agrandir.


A la place du contexte, les phrases suivantes débutent par une expression de transition :

De plus,
En outre,
Toutefois,
Néanmoins,
En dépit de cela,
Il est patent (évident, avéré, ...) que,
Il est à noter (à remarquer, ...) que...

Le modèle de la machine n'est pas déposé, et son usage est libre. Les hommes politiques, édiles divers, critiques patentés et amateurs d'art l'utilisant à des fins publiques voudront bien seulement citer leur source. Les suggestions constructives, ajouts intelligents et louanges imméritées sont bien entendus brasouvertement bienvenus. Mes remerciements empressés au Furtif pour ses suggestions.