Devant les vérités justement publiées par un site internet admirable de courage et de dévouement et las de tant de mensonges, de faux-semblants et d'hypocrisie constante de ma part, j'avoue.
Oui, je suis un monstre assoiffé de sang.
Oui, je torture nuit et jour ma femme, et je vais jusqu'à la priver ignoblement d'ordinateur, ce qui se situe dans les mauvais traitements entre l'infibulation et le vitriolage, afin de la cantonner dans un esclavage dont la simple idée révulse les plus indulgents humanistes.
Oui, elle n'est plus qu'une plaie béante suppurant sous mes coups quotidiens et seule la menace continue la dissuade de me faire jeter sur la paille humide des cachots.
Oui, j'arrache tous les jours un ongle à mon fils, dont les petits doigts sanglants ne tiennent un crayon que parce que je l'y force à coups de nerf de bœuf quand j'ai bu, c'est-à-dire chaque jour à partir de dix heures du matin.
Oui, je me vautre abominablement dans la fange odieuse de mon ignominie comme le sanglier dans sa bauge putride, et dans la boue des sentiers pour pouvoir accuser la terre entière et mes plus fidèles amis de comploter contre moi.
Oui, j'adore les islamistes les plus pervers, surtout lorsqu'ils mettent enfin leurs visées terroristes en application, et j'applaudis avec l'enthousiasme le plus frénétique tous les attentats, surtout aveugles et tuant beaucoup d'enfants.
Oui, je prétends, contre toute vraisemblance, qu'il existe des musulmans modérés, dans une honteuse entreprise d'islamisation des esprits afin de perpétrer plus aisément d'autres crimes contre la liberté et les hommes.
Oui, j'approuve et je chéris tendrement les religions les plus intolérantes et les pratiquants les plus fanatiques, les philosophies les plus barbares et les idéologies les plus fascistes.
Oui, je soutiens quoi qu'ils fassent les Etats-Unis, Israël, l'Iran, la Libye, Sarkozy, Hamid Karzaï et Astaroth.
Oui, je nomme cultures des coutumes abominables, des sacrifices humains et des asservissements monstrueux des peuples et des hommes, afin de celer mon goût inhumain pour ces pratiques ignobles.
Oui, je dissimule adroitement ces complaisances épouvantables sous le couvert hypocrite d'un humanisme de façade qui se plaît à excuser pour mieux justifier.
Oui, j'ai persécuté mes amis les plus chers, par une simple volonté sadique, qui est à ma nature ce que l'altruisme et l'amour du prochain sont à leurs personnes.
Oui, j'ai massacré une grande partie de ma famille, dans des accès de colère épouvantable, à l'arme blanche le plus souvent, car j'adore voir couler le sang hideux de ceux que j'aime.
Oui, je mens encore en écrivant tout cela, parce que le mensonge, la duplicité et la haine des autres me gouvernent sans cesse, et seuls l'exemple et l'onction admirable de grands hommes a pu quelque temps me faire devenir un peu moins mauvais.
Oui, je les loue et les louerai jusqu'à ma mort de m'avoir élevé pendant des mois au-dessus de mon ignoble condition, et de maintenant me rappeler avec la plus dévouée patience, la plus scrupuleuse honnêteté et la délicatesse la plus charitable dans quelle dépravation morale je me complais au milieu des délices les plus perverses.
Oui, mes chers amis, dénoncez, criez, frappez, blessez tant qu'il vous plaira de me manifester ainsi avec tant de générosité votre attention amicalement critique. Merci pour tous ces coups salutaires, portés par vos bras bienveillants avec la force la plus miséricordieuse. Je ne les parerai pas, car ils sont justes. On se défend contre des armes, pas contre la vérité.