lundi 29 août 2011

Reflets



Jardin de l'Arquebuse,
Dijon


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Photos Philippe Renève

jeudi 25 août 2011

Les croisés du saucisson

Depuis quelques années, de valeureuses et méritantes personnes partent avec la fougue des vrais croyants en croisade contre l'ennemi public n°1 de nos bonnes sociétés d'inspiration noblement chrétienne : la prétendue foi musulmane, qui comme chacun sait est une hideuse production de Satan pour corrompre les corps et les âmes et détruire notre admirable civilisation, tout entière inspirée par les saints préceptes de l'amour du prochain et du partage harmonieux des bienfaits du monde temporel.

Nouvelle Croix de Saint Antoine,
patron des charcutiers

L'image ci-contre montre leur noble signe de ralliement.


Ces Saint Bernard de Morteau modernes, ces Godefroi de Boudin du XXIe siècle, puissamment armés de jésus ┼ bénis à l'eau de Lourdes et de catapultes à crépinettes, déferlent avec l'ardeur d'une foi brûlante sur les terres des infidèles dont les menées conquérantes mettent en péril notre belle culture.

Frappant de taille de jambon et d'estoc de pâté, ils défendent la civilisation glorieuse du saucisson à l'ail, du beaujolais villages et des curés de campagne amateurs d'andouillette AAAAA. 

Bénis, oui, oui, soient-ils dans leur sainte entreprise. Le plus vaillant d'entre ces braves aura un jour le front ceint de la prestigieuse couronne de boudins, tiendra fermement le somptueux sceptre de chorizo pimenté, ornera son blason de deux pots de rillettes de gueules et passera à une admirable postérité sous le glorieux nom d'Andouille Premier, roi des Croisés. 


mercredi 17 août 2011

La conteuse


Danielle Mordoj de la Compagnie des Contes à l'occasion des Mercredis du Conte de la ville de Dijon.

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Photos Philippe Renève

vendredi 12 août 2011

De l'inflation à l'endettement: l'impasse des économies européennes

Depuis l'instauration de l'euro et de la Banque Centrale Européenne, les Etats européens n'ont plus le pouvoir de battre monnaie, ni celui d'intervenir sur les parités de change ou les taux d'intérêt à court terme.
Pour certains pays, l'abandon d'une partie de ces compétences était plus ancien; ainsi de la France en 1973 avec l'interdiction des concours de la Banque de France au Trésor puis en 1993 avec la prohibition de tout type de crédit à l'Etat par l'institut d'émission.

En pratique, cette révolution économique a complètement changé le mode de financement des Etats. Auparavant, ils finançaient la croissance et les besoins d'investissement collectifs en ayant un large recours à la création monétaire – la fameuse planche à billets – qui se traduisait par une croissance de la masse monétaire, amenant plus ou moins d'inflation selon l'état de l'économie. D'une certaine façon, les Etats finançaient la croissance par l'inflation comme une entreprise augmente ses prix pour pouvoir investir. Depuis, ils doivent soit augmenter l'impôt, ce qui a été le cas jusqu'aux niveaux actuels difficilement surpassables, soit emprunter sur les marchés et donc s'endetter jusqu'au dernier euro qui leur fait défaut.
L'inflation est bien sûr un phénomène pernicieux lorsqu'elle est excessive. Mais quand elle se maintient à des niveaux raisonnables, par exemple jusqu'à 5 ou 7%, elle est assez peu défavorable aux agents économiques: les entreprises augmentent leurs prix pour reconstituer leurs marges, les salariés obtiennent de gré ou de force des hausses de salaires compensatrices, les taux d'intérêt montent pour rémunérer l'épargne et l'ensemble de l'économie n'en est pas autrement affecté. L'ensemble, sauf un secteur: les banques.

Le secteur bancaire craint en effet l'inflation comme la peste car, non contente de déprécier les intérêts touchés par les banques sur leurs prêts, elle diminue l'ensemble de la valeur des encours de ceux-ci et réduit d'autant leurs actifs, donc leurs profits et leurs capacités de prêt. Le banquier hait l'inflation comme le marin le lapin.
Les banques, qui depuis quelques décennies ont pris dans l'économie et la politique économique une importance croissante, ont aussi influencé de plus en plus la conduite des affaires de l'Etat; en France, l'indécente proximité des dirigeants bancaires et de l'exécutif le montre clairement. Elles ont donc trouvé une façon élégante de se prémunir contre l'inflation tout en devenant les financiers obligés des Etats en faisant légiférer sur l'abandon par ceux-ci du pouvoir monétaire: les banques financent les Etats, tirent de cette activité de jolies marges sans risque appréciable, et de surcroît sont magnifiquement placées pour spéculer à loisir sur ces dettes, dans un sens ou l'autre, ce qui dope magnifiquement leurs activités de marché, ainsi qu'elles nomment les spéculations et occupations lucratives connexes.

La dette française, pour ne citer qu'un exemple, est ainsi passée de 72,8 milliards d'euros en 1978 à 1.591,2 milliards en 2011, soit une progression annuelle moyenne de 9,8 % contre 3,6 % pour l'inflation. En proportion du P.I.B., elle est passée de 21 à 82%, soit un quasi-quadruplement.

Le but des banques a été atteint: les prêts aux Etats se sont formidablement gonflés, l'inflation est maîtrisée sauf accident extérieur aux économies, et les profits des grandes banques ont explosé. Quand leur santé financière a été menacée, les Etats ont volé à leur secours avec un empressement qu'envient les victimes des délocalisations. Le bonheur bancaire est là.

Et voici tout à coup que l'endettement des Etats commence à faire peur. La Grèce ne peut plus payer, l'Irlande (naguère éden exemplaire des néolibéraux), le Portugal et l'Espagne sont aux abois et chacun tremble que tout cela ne prenne l'allure d'un grand jeu de dominos s'écroulant un à un. Une chose est certaine: les banques s'en tireront.

Les économies, on ne sait pas trop.


samedi 6 août 2011

Passages



Var, juillet 2011

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Alpes-Maritimes, juillet 2011













Torino, juillet 2011














Var, juillet 2011





































Alpes-Maritimes, juillet 2011




















Photos Philippe Renève

vendredi 5 août 2011

Les aveux de Philippe Renève

Devant les vérités justement publiées par un site internet admirable de courage et de dévouement et las de tant de mensonges, de faux-semblants et d'hypocrisie constante de ma part, j'avoue.

Oui, je suis un monstre assoiffé de sang.
Oui, je torture nuit et jour ma femme, et je vais jusqu'à la priver ignoblement d'ordinateur, ce qui se situe dans les mauvais traitements entre l'infibulation et le vitriolage, afin de la cantonner dans un esclavage dont la simple idée révulse les plus indulgents humanistes.
Oui, elle n'est plus qu'une plaie béante suppurant sous mes coups quotidiens et seule la menace continue la dissuade de me faire jeter sur la paille humide des cachots.
Oui, j'arrache tous les jours un ongle à mon fils, dont les petits doigts sanglants ne tiennent un crayon que parce que je l'y force à coups de nerf de bœuf quand j'ai bu, c'est-à-dire chaque jour à partir de dix heures du matin.
Oui, je me vautre abominablement dans la fange odieuse de mon ignominie comme le sanglier dans sa bauge putride, et dans la boue des sentiers pour pouvoir accuser la terre entière et mes plus fidèles amis de comploter contre moi.
Oui, j'adore les islamistes les plus pervers, surtout lorsqu'ils mettent enfin leurs visées terroristes en application, et j'applaudis avec l'enthousiasme le plus frénétique tous les attentats, surtout aveugles et tuant beaucoup d'enfants.
Oui, je prétends, contre toute vraisemblance, qu'il existe des musulmans modérés, dans une honteuse entreprise d'islamisation des esprits afin de perpétrer plus aisément d'autres crimes contre la liberté et les hommes.
Oui, j'approuve et je chéris tendrement les religions les plus intolérantes et les pratiquants les plus fanatiques, les philosophies les plus barbares et les idéologies les plus fascistes.
Oui, je soutiens quoi qu'ils fassent les Etats-Unis, Israël, l'Iran, la Libye, Sarkozy, Hamid Karzaï et Astaroth.
Oui, je nomme cultures des coutumes abominables, des sacrifices humains et des asservissements monstrueux des peuples et des hommes, afin de celer mon goût inhumain pour ces pratiques ignobles.
Oui, je dissimule adroitement ces complaisances épouvantables sous le couvert hypocrite d'un humanisme de façade qui se plaît à excuser pour mieux justifier.
Oui, j'ai persécuté mes amis les plus chers, par une simple volonté sadique, qui est à ma nature ce que l'altruisme et l'amour du prochain sont à leurs personnes.
Oui, j'ai massacré une grande partie de ma famille, dans des accès de colère épouvantable, à l'arme blanche le plus souvent, car j'adore voir couler le sang hideux de ceux que j'aime.
Oui, je mens encore en écrivant tout cela, parce que le mensonge, la duplicité et la haine des autres me gouvernent sans cesse, et seuls l'exemple et l'onction admirable de grands hommes a pu quelque temps me faire devenir un peu moins mauvais.
Oui, je les loue et les louerai jusqu'à ma mort de m'avoir élevé pendant des mois au-dessus de mon ignoble condition, et de maintenant me rappeler avec la plus dévouée patience, la plus scrupuleuse honnêteté et la délicatesse la plus charitable dans quelle dépravation morale je me complais au milieu des délices les plus perverses.

Oui, mes chers amis, dénoncez, criez, frappez, blessez tant qu'il vous plaira de me manifester ainsi avec tant de générosité votre attention amicalement critique. Merci pour tous ces coups salutaires, portés par vos bras bienveillants avec la force la plus miséricordieuse. Je ne les parerai pas, car ils sont justes. On se défend contre des armes, pas contre la vérité.

mercredi 3 août 2011

Ecorces



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Photos Philippe Renève