dimanche 3 novembre 2019

Hautes-Alpes, octobre 2019

























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Photos Philippe Renève

lundi 18 février 2019

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lundi 5 novembre 2018

Hautes-Alpes, octobre 2018

























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Photos Philippe Renève


mardi 27 mars 2018

Français, portons des projets


Les temps lointains avaient leurs porteurs d'eau, les gares ont des porteurs de bagages, on a connu des porteurs de poisse, des porteurs de valeurs mobilières, de symboles et de bonnes nouvelles, mais notre belle époque vient de créer une espèce nouvelle : le porteur de projet.

la suite de notre Président qui porte beau et qui ne cesse de porter des projets tous plus admirables les uns que les autres, tout ce qui compte, et même ce qui ne compte pas, d'hommes politiques avides de popularité autant que de souci de plaire au Monarque porte, en tout lieu et à toute heure, au moins un projet qui lui prend beaucoup de temps d'explication, de commentaire et de satisfaction publique.

Il n'est point question là-dedans d'action. Toutes ces éminentes personnes, relayées avec soin et empressement par les médias bien-pensants qui feignent de croire dur comme fer à la sincérité scrupuleuse de leur parole, déroulent comme un tapis d'Orient les grandes lignes (jamais les petites) de prodigieux projets nantis de ronflants intitulés et d'acronymes abscons. Ces intentions solides comme béton armé vont à l'évidence transformer d'ici très peu la vie quotidienne de leurs administrés, améliorer la situation financière de ceci, débloquer la situation de cela et faciliter le ramassage des crottes de chiens par temps de neige.
Dans ces discours magnifiques se confondent le vœu pieux, l'intention budgétée et le délire paranoïaque. En effet, comme en toute occasion depuis quelques mois, il ne s'agit là pour ces personnalités que de pratiquer une forme de Communication, qui est l'alpha et l'oméga de la politique bien comprise, celle qui consiste à faire le minimum de vagues et à rassembler le maximum de voix aux prochaines consultations électorales. Un prodige de vacuité d'action et de néant opérationnel somptueusement habillé de langage technocratique, paré de promesses illusoires et décoré de démagogie discrète mais efficace.

Ces merveilles exposées avec la pompe qui sied aux manifestations les plus prestigieuses du génie humain, l'homme politique, ou la femme ejusdem farinæ il va sans dire, va se féliciter longuement d'avoir trouvé le moyen efficace, économe et rapide de régler tous les problèmes soulevés par le sujet de la chose. Ainsi va-t-il donner l'impression (ce qui est le but premier) que les mesures sont prises, ont déjà produit virtuellement des fruits abondants et délicieux et que tous vos gémissements n'ont plus de raison d'être. Et chacun de s'en retourner à ses tâches avec la satisfaction, qui du devoir accompli, qui d'avoir entendu un grand homme ou une grande femme qui sait ce qu'il nous faut et qui agit enfin, contrairement à ses opposants.

Il faut dire que la Communication est devenue l'activité essentielle, voire unique, des politiques, hommes, femmes et autres sexes présents et à venir. Les officines spécialisées dans l'organisation scientifique du mensonge les ont convaincus que le moyen unique de se faire élire, ou nommer pour les ministres, et de se maintenir dans son mandat ou en poste est de donner une image optimisée de sa personne. L'action, qui n'a souvent d'effets que tardifs, la franchise, plus nuisible que profitable, l'honnêteté, qui passe inaperçue, toutes ces qualités qui devraient permettre d'apprécier leur valeur ne sont d'aucune utilité si l'image qu'ils ont auprès des électeurs et des décideurs n'en est pas le reflet.
En conséquence, chaque politique s'évertue (non, pas de vertu là-dedans) à présenter à tout moment une apparence flatteuse, séduisante, à paraître avoir une activité intense et judicieuse et non la prudente passivité qu'il observe autant que faire se peut. A cet effet, qui n'a pas son attaché, son cabinet, son staff de com', de l'édile rural aux plus hautes sphères de l'Etat. Il suffit d'observer au quotidien les déclarations du président de la République, des ministres et des élus de tout poil pour constater que cette règle les anime dans les neuf dixièmes des cas : donner à tout prix l'impression d'être le meilleur, dans une totale indépendance de leur efficacité réelle. Le dixième restant est en général formé de réactions forcées à des événements comme faits divers, manifestations de protestation contre leur politique inégalitaire ou défaite de l'équipe de foot nationale ou locale.

L'acte sublime de porter un projet en est le couronnement triomphal. Ployant sous ce faix comme Atlas sous la voûte céleste, le porteur apparaît comme un être méritant et dévoué à la cause commune, un acteur incontournable du domaine concerné, bref un décideur courageux, compétent et donc indispensable. Peu importe qu'il y ait dans ce projet un réalisme solide, un financement clair et une possibilité technique vérifiée ; s'il est bien porté, car tout est bien sûr dans la forme, les destinataires de cette com' n'y verront que du feu, ou plutôt qu'un nectar délicieux coulant de la bouche du porteur.

Françaises, Français, ne vous laissez pas aller à cette honteuse passivité qui engendre déficits abominables, chômage colossal et grèves des transports. Rejoignez la merveilleuse cohorte des porteurs de projets, qui, après avoir été les espoirs d'hier, sont l'avenir de demain et les radieuses perspectives du futur.



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samedi 30 décembre 2017

Le module MACRON : un Macronyme



M A C R O N    
Module d'
Aide à la
Communication
Raisonnée
Oppressive et
Narrative

Les Français commencent à comprendre que Monsieur Macron n'est pas un président comme les autres, mais un dirigeant exclusivement consacré au bien-être des financiers, des chefs de grandes entreprises et en général du dernier centile (1) des plus hauts revenus en France.

Bien plus, selon les recherches les plus récentes de nos services de renseignement, il s'avère que sa présidence n'est pas du tout ordinaire, puisqu'elle réside en fait dans un système de gouvernement théorisé par un module d'organisation politique et médiatique nommé MACRON.

Lors d'un banal contrôle fiscal à la banque Rothschild – mené par erreur dans ces lieux feutrés habituellement à l'abri de telles insultes à la finance – des inspecteurs du fisc ont découvert, dans des archives bien protégées des regards plébéiens, une grande masse de documents décrivant des travaux menés à l'initiative du Medef construisant une méthode théorique et pratique pour instaurer un pouvoir politique au service de ses intérêts.

Ce système, décrivant par le menu les voies et moyens de parvenir au pouvoir, de s'y maintenir et d'y appliquer une politique ploutocratique, avait été nommé de l'acronyme MACRON, comme Module d'Aide à la Communication Raisonnée, Oppressive et Narrative. Le but en est clair : il s'agit, par une Communication médiatique soigneusement optimisée (Raisonnée), de raconter des histoires aux électeurs (Narrative) pour mieux les contraindre (Oppressive).

Nous voyons donc que, loin d'être un jeune homme sympathique et bavard, aimant les chiens et les pauvres, MACRON est une méthode qu'applique cette personne, sans doute un figurant un peu doué baptisé ainsi par simplification, destinée à enfumer les Français et à enrichir encore les plus chanceux d'entre eux.

Le roi est nu : nous savons maintenant que derrière cette façade de premier communiant grouillent les Medefiens les plus débauchants, les big bosses les plus licenciants et les financiers les plus dispendieux des deniers publics. Il est vrai que ce n'est qu'une confirmation.


Post-scriptum
Ce texte relève pour le moment de la pure fiction. Il ne prétend pas décrire une quelconque réalité même s'il reflète les effets bien réels de ses hypothèses.
Mais sait-on jamais.